La journée du pantalon

Alors voilà, munie d’un coupon de lin gris clair, je me suis rendue à ma première leçon de couture et j’en suis revenue avec un pantalon exactement comme je le voulais (ce qui me sauve de la corvée shopping qui s’annonçait sinon et me fait faire en plus des économies).

Bon d’accord pour cette fois-ci je me suis contentée de faire des commentaires sur la marche à suivre et de poser des questions mais c’était ce qu’il y avait de mieux à faire car ma prof n’avait pas fait de pantalon depuis plusieurs années et avait besoin de faire avant de me dire comment faire. Mais la prochaine fois, promis, je me mettrai à la machine dont le vroum-vrouououm a bercé mon enfance et je ne dirai pas, comme je sais si bien le faire, « bah fais les toi les boutonnières, elles seront mieux faites comme ça ».

Au programme de cette première leçon :

- le tracer d'un patron d’après un modèle qu’on ne découd pas (là il y a failli avoir un râté sur le tracé de l’entre-jambes mais j’ai vu comment réparer cette erreur au cas où + il y a eu un tracé de ceinture pas assez échancré mais récupéré par des pinces cachées par les passants – bon il aurait fallu prendre plus de temps et utiliser le mannequin…)

- le sens du tissu (pour la disposition des pièces avant découpe) et les biais

- l’ordre de montage du pantalon (bon pour la fermeture éclair il va me falloir une bonne révision à nouveau la prochaine fois…).

Sinon aussi j’ai exploré-trié toute l’armoire à couture. Il y a effectivement quelques coupons de tissus de très belles matières et tissage qui sont là depuis des années mais sur lequels je me pose toujours les mêmes questions métaphysiques : que faire de ce tissu de laine destiné à un tailleur Chanel ou de cet imprimé impossible à assortir avec mes tenues habituelles mais d’un toucher et d’un tomber tellement beaux ?

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